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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 13:06

Paris au Moyen-Age comme vous ne l'avez jamais vu !

La société Grez Productions a réalisé un DVD dont la bande annonce est ci-dessous. Merci à Anne-Marie de nous l'avoir signalé.

C'est vraiment fantastique et c'est génial d'avoir fait tout ce travail de reconstitution et de restitution.

Regardez...

 

 

 

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8 juillet 2012 7 08 /07 /juillet /2012 20:00

images.jpgLa ville de Saint-Tropez a lancé "l'année de l'Inde à Saint-Tropez". Nous saluons cette initiative qui est aussi l'occasion d'honorer la mémoire du général Allard dont l'épouse indienne est enterrée au cimetière marin de Saint-Tropez.

 

Nous avions consacré une série d'articles au général Allard (dans notre blog indien), ce hussard de Napoléon, qui deviendra l'homme fort du Penjab au service du roi Ranjit Singh. Destin inattendu, presque improbable, de ce jeune capitaine héros des dernières gloires napoléoniennes.

 

Vous pouvez relire le premier des articles que nous écrivions sur ce blog :  http://www.indiablognote.com/article-26803085.html

 

L'ambassadeur d'Inde en France, Rakesh Sood, participera aux cérémonies qui auront lieu à Saint-Tropez le 20 juillet prochain.

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 20:31

RaymondAubrac.jpgCertes, il faut bien mourir un jour. La mort de Raymond Aubrac vient rappeler aux Français une époque que plus de la moitié d’entre eux n’a pas connue.

Il est toujours difficile d’imaginer le contexte d’une époque que l’on n’a pas connue ; une époque où les moyens d’information étaient peu développés, une époque où il était fait communément confiance au Maréchal Pétain, une époque, finalement, où beaucoup pensaient que l’on n’avait pas le choix.

Cependant, des milliers de Français ont très vite compris que le nazisme n’était pas acceptable et que de toute façon le seul choix était de résister à l’envahisseur. Ce qui m’a toujours frappé dans l’esprit de résistance, c’est ce sentiment quasi instinctif qu’il fallait résister, d’une manière ou d’une autre. Et résister à des forces bien supérieures en nombre, en moyens et en exposant sa vie.

Raymond Aubrac fait partie de ces résistants dont nous saluons le courage et l’héroïsme.

La Résistance a permis d’aider militairement les forces alliées, notamment après le débarquement en Normandie. Mais elle a surtout permis de sauver l’honneur du pays. Elle a également réuni des Français qui n’avaient pas les mêmes idées politiques.

Nous aimons cette phrase extraite du communiqué publié aujourd’hui par Alain Juppé : « C’est avec des hommes de sa trempe et de son envergure que la France, aux heures les plus noires de son histoire, a pu sauver son honneur, sortir de l’ornière et aller à nouveau de l’avant. »

Dans notre monde moderne d’aujourd’hui, nous voyons bien que nous sommes très éloignés de l’époque de la Résistance, et il ne s’agit pas que de la distance du temps. Aurions-nous oublié que l’on peut mourir pour sa Patrie ?

Dans ce monde qui change et qui réduit autant le nombre de certitudes qu’il diminue le nombre de valeurs, sommes-nous encore capables de définir les valeurs que nous sommes prêts à défendre à tout prix ? Quelle valeur conserve notre individualité lorsque le collectif, ce qui devait nous rassembler, passe au second plan ?

Que l’on prenne l’Histoire ou la géographie, la France occupe une place qui devrait nous imposer la fierté et cette fierté devrait nous rassembler, comme la mort de Raymond Aubrac le fait aujourd’hui.

Cette mort nous rappelle les responsabilités de notre vie collective.

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29 décembre 2011 4 29 /12 /décembre /2011 19:35

La décision du gouvernement de faire voter la loi sur la loi sur "la pénalisation de la contestation des génocides établis par la loi" avec bien sûr la question du génocide arménien est une erreur.

Les débats se sont focalisés sur la question du génocide arménien, lequel a bien eu lieu, mais le sujet est plus général.

La protection par la loi de la réalité du génocide de l'holocauste est bien sûr justifiée afin de sanctionner les dérives du négationnisme. Car cet holocauste fait partie de notre histoire nationale et donc de notre mémoire.

Mais si on devait établir les mêmes dispositions pour tous les génocides qui ont été commis sur la planète on ne s'en sortira jamais et surtout on voit mal pourquoi on inscrirait dans la loi française des questions qui concernent d'autres pays.

 

Au-delà, légiférer sur l'Histoire est dangereux. L'Histoire se construit avec le temps et avec le recul. Laissons ce travail aux historiens car c'est leur métier et on a de multiples raisons de se méfier des Etats et gouvernements qui veulent réécrire l'Histoire.

 

Le journal le Monde vient de publier un excellent article sur le sujet signé Pierre Nora :

 http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/12/27/lois-memorielles-pour-en-finir-avec-ce-sport-legislatif-purement-francais_1623091_3232.html#ens_id=1620748

Nous en retenons une phrase : "c'est l'histoire qu'il faut d'abord protéger, parce que c'est elle qui rassemble, quand la mémoire divise ?"

 

 

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11 novembre 2011 5 11 /11 /novembre /2011 10:32

Nous faisons partie de ceux qui n’oublient pas l’histoire. Aujourd’hui, nous avons dons une pensée recueillie pour ceux qui ont participé à la « Grande Guerre ».

Nous publions ci-dessous une des lettres qu’un soldat (Alexandre Jacqueau) écrivit à sa femme. Entre son départ de Paris-gare du Nord en août 1914 et sa mort dans une tranchée du Bois des Caures en juillet 1915, Alexandre Jacqueau n'aura jamais revu sa femme ni ses deux enfants. Sachant lire et écrire, il eut toutefois le privilège de pouvoir échanger des lettres avec sa femme. Cette lettre date du 2 février 1915. Le 4 juillet de la même année, le soldat Jacqueau est tué par l’explosion d’une bombe.     

 2 Février 1915.

Alexandre.jpgAujourd’hui, je suis de jour et j’espère bien pouvoir trouver le temps de causer un peu avec toi. C’est que, vois-tu, on nous en laisse bien peu à notre disposition, l’on nous mène comme des bleus et certes beaucoup plus durement que dans bien des régiments d’active. Comme repos, nous commençons à 5 heures du matin et ne finissons qu’à 5 h. ½ du soir, travaux, école de section, de compagnie, de bataillon, et à quelques kilomètres des Boches, nous constituons de nouveaux cadres, élèves caporaux, élèves sous-officiers ; à quarante ans, c’est tout de même un peu dur.

L’effort quotidiennement fourni depuis 6 mois est pénible et harassant. Beaucoup de nos hommes se fatiguent et se lassent et nous avons souvent fort à faire pour leur remonter le moral, d’autant plus que les lettres des leurs sentent davantage l’ennui et donnent l’impression de la lassitude.

C’est là d’où dépend tout l’avenir de notre pauvre France. Oh ! Vous tous qui êtes là-bas, remontez, soutenez toutes les bonnes volontés défaillantes, réprimez les démoralisateurs.

Gardez-vous bien de murmurer et de dénigrer, l’esprit français est enclin à ces défauts.

Nous savons tous maintenant que l’ennemi était prêt à l’attaque et nous, nous ne l’étions pas, même à la défense.

Estimons-nous donc heureux d’en être où nous en sommes.

Nous expions la folie du régime, l’aveuglement des sectaires et l’apathie d’un tas de braves gens qui gémissaient au coin du feu sans se soucier de réagir.

Il faut que nous payions tout cela avec bien d’autres fautes que Dieu seul connaît et dont nous avons le soupçon. Cette guerre, pour ne pas manquer son but, doit laisser apparaître l’action divine. Nous ne méritions pas humainement ni le salut, ni la victoire, mais nos intercesseurs de là-haut, nos saints, nos saintes, Louis IX, Geneviève, Jeanne-d’Arc, ici-bas tant de pieuses âmes ignorées obtiendront notre pardon. Tant de sacrifices noblement consentis ne peuvent être inutiles. Armons- nous donc de courage, de patience, de ténacité et demandons à Dieu la force d’âme qui nous est nécessaire.

- Reçu ta bonne lettre du 29 et ta carte du 29. Ah ! Les chères missives.

Tu me parles du froid et du clair de lune dans la nuit du 28 au 29. à 5 heures j’en appréciais la beauté, moi aussi et je t’en ai causé, me traînant sur le ventre parmi la terre gelée et la neige. Ah ! Ce ciel immense qui nous domine tous et vers lequel nous élevons nos âmes pleines d’amour.

12 heures. - Je viens de causer avec le lieutenant, il est triste, il vient d’apprendre la mort d’un ami et moi-même, je viens d’aller faire une prière sur la tombe du sergent dont je t’ai annoncé dernèrement la blessure.

Ce pauvre garçon à eu le bois de son fusil et la plaque de couche traversés, la balle abimée lui est entrée par l’épaule et lui a perforé le poumon. Ce pauvre diable vient de mourir, il laisse cinq enfants et le sixième est en route. Quel affreux malheur pour les siens, je viens d’aller sur sa tombe, comme ils sont nombreux déjà ici et dire que sous ces tertres, serrés les uns contre les autres, il y a là de pauvres corps que des familles entières pleurent.

O Jésus, très miséricordieux, ayez pitié de toutes ces veuves, de tous ces orphelins, et venez-leur en aide.

Tout ce sang si jeune, si généreux, ne peut être versé inutilement, ayez pitié de notre pauvre France, rendez-lui sa foi du passé et donnez-lui la paix, afin que nous nous consacrions davantage à vous.

...Ne m’envoie pas de chaussons tricotés, je n’ai pas froid avec les bonnes chaussures que j’ai et puis, il faut donner l’exemple et ne pas être plus douillettement vêtus que ceux que nous commandons. Que de fois il m’arrive de me couvrir moins afin de ne pas entendre dire que les gradés sont mieux couverts que les hommes !

…- Mme G... a parfaitement raison. Sa lettre est toute réconfortante. Pour ma part, je m’abandonne tout entier à Notre Bon Maître. Je ne récrimine plus, je ne forme plus aucun projet, j’ai confiance et j’attends. Que la volonté de Dieu soit faite !

- Pour le loyer de Chaponval, paie-le. ...Pauvre Chaponval. Ne crois-tu pas qu’après toutes ces misères nous puissions y être heureux ? Être réunis, ne penses-tu pas que ce soit tout le bonheur auquel nous puissions prétendre ici-bas ? Ah ! Ce petit jardin qui me paraît si grand quand je vous y vois tous et tant mon amour pour vous est grand. La petite chapelle où nous allions entendre la Sainte-Messe, celle des Carmélites de Pontoise où après 25 ans, je refaisais connaissance avec mon Bon Maître, et où je m’abandonnais à Lui entièrement. La fenêtre de la petite chambre sur le jardin où nous avons causé de cœur à cœur et où, pour la première fois je t’avouais mon acheminement vers la vérité.

Reverrons-nous tout cela ? Aurais-je cette joie, ce bonheur de vous sentir, de vous voir tous autour de moi ? Oui, je l’espère, et quelles actions de grâces nous pourrons rendre à Dieu.

- Toutes les bonnes paroles des petiots à mon égard me font plaisir, mais me déchirent le cœur. Je suis heureux qu’ils pensent à moi, je les aime tant, tant, tant. Oui, quand aurais-je le bonheur de grimper avec eux l’escalier du 87. Quel bonheur indéfinissable ! Il me semble qu’après toutes ces misères, nous recommencerons une autre vie.

- Tu devrais faire continuer le piano à Madeleine. Il est navrant d’avoir dépensé ce que nous avons dépensé pour arrêter maintenant. Le piano fait partie de ses études, aurais-tu l’idée de l’empêcher d’apprendre à écrire, à compter ? Il faut absolument prendre une décision à ce sujet.

- De même, chez l’encadreur, il y a un tableau dont j’ai donné le cadre à réparer. Il faut le faire placer dans le salon. Depuis longtemps je voulais t’en causer, j’y tiens absolument...

.Ah ! Folie, l’aimais-je assez mon pauvre intérieur...

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Ci-joint quelques feuilles de lierre ramassées sur le bord de la tranchée hier. Donnes-en une à Louise qui n’en a pas encore eu.

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