Très belle exposition que celle que le musée du Luxembourg consacre aux collections du Cercle de l’Art moderne. Ce Cercle fondé au Havre en 1906 par une nouvelle génération de collectionneurs s’intéressent à Boudin, Marquet, Pissarro, Renoir, Dufy, Monet, Courbet, Corot, Sisley, Guillaumin etc. Camille Pissarro sera le premier de ces peintres à être invité au Havre où il peindra  une vingtaine de toiles. En 1906, Marquet et Dufy se retrouvent au Havre pour peindre les rues pavoisées à l’occasion de la fête nationale.

Beaucoup de très belles toiles. Un vrai régal.

Musée du Luxembourg

Jusqu’au 6 janvier 2013

Le Grand Palais nous propose une très belle exposition consacrée à Edward Hopper (1882 – 1967), peintre et graveur américain. Hopper produisit non seulement des peintures à l’huile mais aussi des aquarelles, des affiches  et des gravures en eau-forte.

Beaucoup de paysages, de peintures exprimant la solitude, mais l’artiste est aussi celui qui décrit la société américaine avec le silence assourdissant de ses grandes villes, ses lumières crues  et ses rêves.

Hopper effectuera trois séjours en France et deviendra le plus français des peintres américains ; le Vieux continent l’impressionne et marque  son œuvre : Degas, Millet, Daumier, Courbet...

Dans les années 1950, il résiste à la peinture abstraite, très en vogue en Amérique, se concentrant sur des recompositions de souvenirs.

La première partie axée sur ses passages à Paris ainsi que les peintres dont il s'inspire est une trop longue introduction. Puis enfin des gravures très intéressantes réalisées sur la côte Est américaine  annoncent ses oeuvres futures que nous connaissons tous.

Nous avons particulièrement aimé ses aquarelles, très pures et finement colorées, qui transforment un réalisme, souvent accentué par des effets appuyés de lumière, en chefs d’œuvre.

Beaucoup de jeunes étaient présents hier, et comme eux, j'ai pu ressentir adolescente ce que pouvait représenter ce peintre emblématique américain qui nous parle à tous. 

Grand Palais

Du 10 octobre 2012 au 28 janvier 2013, tous les jours sauf le mardi de 10h à 22h (dimanche et lundi jusqu'à 20h)

Nous sommes allés voir à la Pinacothèque cette double exposition Van Gogh / Hiroshige. A dire vrai, nous ne connaissions pas Hiroshige (1797 – 1858), l’un des artistes les plus populaires au Japon. Et nos ignorions l’influence qu’il exerça sur Van Gogh.

Hiroshige a produit des milliers d’estampes représentant des paysages ou des ambiances de villes et s’est fait connaître par ses estampes sur le mont Fuji et sur Edo (actuel Tokyo). Ces estampes révèlent une grande maitrise des couleurs où le vert et le bleu sont omniprésents. A cela s’ajoute un graphisme particulier et une maitrise de la perspective.

Ce qui frappe chez cet artiste c’est que ses estampes sont très poétiques, très vivantes ; on a tous en tête ces estampes classiques japonaises, finement tracées, mais qui paraissent fades, presque sans vie. Rien de cela chez Hiroshige où les couleurs sont tranchées, bien affirmées, avec un dessin net qui contient toujours des personnages. Cette perfection du trait, alliée à des couleurs presque vives et sublimée par de grandes perspectives, donnent une force incroyable à ces estampes ; certaines d’entre elles font aussi penser à de la bande dessinée contemporaine. La modernité se cache derrière ce grand artiste traditionnel japonais.

Quant à l’influence du japonisme sur van Gogh, plusieurs lettres de l’artiste le confirment. C’est d’ailleurs toute la raison de cette exposition organisée en confrontation des deux artistes. L’affiche de l’exposition met en avant deux œuvres qui semblent se répondre au-delà des différences et de la distance qui séparent la France du Japon.

Une exposition passionnante et étonnante.

À la Pinacothèque de Paris, du 03 octobre 2012 au 17 mars 2013

40 tableaux de la dynastie Brueghel exposés à Paris

Pour la première fois une galerie parisienne réunit autant de tableaux de la dynastie Brueghel. L'exposition confronte des œuvres qui partagent le même thème comme "la trappe aux oiseaux" de Jan Brueghel l'ancien avec celle de son frère Pieter Brueghel le jeune. 

Cette rétrospective d'exception permet de couvrir cent ans d'évolution de la peinture flamande.

Galerie Saint-Honoré
69, rue du faubourg Saint-Honoré 75008-Paris

Jusqu’au 15 décembre 2012