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7 mai 2012 1 07 /05 /mai /2012 08:52

robert-crumb_59.jpgCrumb est une figure de la BD, une figure controversée certes mais vraiment intéressante.

Né en 1943 à Philadelphie, il vit aujourd’hui en France.

On a dit de lui qu’il était le Jean-Jacques Rousseau de la BD, confessant et étalant ses inhibitions, ses fantasmes, ses difficultés relationnelles, ses frustrations etc. Il est rejeté par un certain public qui juge ses dessins trop obscènes. Lorsqu’il reçoit le Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 1999, le scénariste-dessinateur Greg s’en indigne le jugeant has-been.

Il se fait connaître en 1972 par la BD Fritz the Cat.

Crumb sera toujours controversé mais comme l’écrit Fabrice Hergott dans un magnifique livre publié par le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris : « Le statut d’icône hippie de l’artiste et le contenu subversif de ses planches ont longtemps occulté la valeur inégalée de son dessin ».

Crumb s’assume tel qu’il est et répond ainsi aux critiques : «  Qu’est-ce qui est à l’origine du besoin de dessiner de telles images ? Pourquoi est-ce que j’entretiens des obsessions aussi antisociales ? Le sexe, la mort et la lutte des classes sont complètement mélangés en moi… Je n’y peux rien... Est-ce bien ? Est-ce mal ? Que peut-on faire ? »

Mais pour nous, il n’y a pas de doute, Crumb est un vrai artiste dont la vie est ancrée dans le dessin.

A noter, un film documentaire ("Crumb", 1994), réalisé par son ami de longue date,  Terry Zwigoff qui l'a filmé pendant plus d'une dizaine d'années ! David Lynch en est le narrateur.  Ce documentaire est certes un peu sulfureux mais décrit son environnement familial sujet à psychodrames et ses aventures avec des femmes qui ressemblent toutes à sa mère dépressive.

 

Il expose en ce moment au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris

Crumb

De l’Undergound à la Genèse

Du 13 avril au 19 août 2012

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6 mai 2012 7 06 /05 /mai /2012 08:14

artwork_images_425359759_599425_christopher-wool.jpgIl y a en ce moment au Musée d’art moderne de la Ville de Paris une exposition consacrée à Christopher Wool ; il fait partie de ces artistes dont ni vous ni nous n’avions entendu parler et, à dire vrai, on ne sait pas très bien pourquoi nos pas nous ont conduit à cet endroit.

Autant le dire d’emblée, ces œuvres nous ont laissé pantois !

Cependant s’il y a quelque chose de magique, de vraiment étonnant, c’est la petite notice à la disposition des visiteurs. Du reste c’est une bonne idée, car quand on est face à des œuvres qui vous laissent de marbre, on se dit que ce genre de notices peut utilement vous éclairer. Et là, la lumière du texte est assez forte !

On nous explique que l’artiste « utilise la photographie et la sérigraphie pour dépersonnaliser l’acte de peindre. Ainsi son travail autorise une succession d’états où l’improvisation première est sans cesse réinterprétée ».

On nous dit encore que l’artiste procède à la « déconstruction de l’image ».

Quelques lignes plus loin, nous atteignons le génie (et là, nous rendons hommage à l’auteur de cette notice pour son imagination) : « Les œuvres résistent ainsi à tout désir d’interprétation. La distanciation à laquelle nous oblige le peintre force à abandonner nos repères et incite à ne  céder ni à la spontanéité du premier regard ni à la tentation du décryptage. Incidemment et insidieusement, le regard que nous posons sur la peinture a déjà commencé à se renouveler ».

Nous n’avons pas résisté à la tentation de ne pas nous éterniser…

 

PS : en revanche l’ami qui nous accompagnait dans cette quête de bonheur esthétique a eu l’excellente idée de nous offrir un livre-album consacré à Robert Crumb dont nous vous parlerons prochainement.

 

Musée d’art moderne de la Ville de Paris

30 mars – 19 août 2012

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27 avril 2012 5 27 /04 /avril /2012 20:37

 

    artemisia-21.jpgLa Fondation Dina– Vierny consacre une exposition à Artemisia Gentileschi (1593-1654), une des toutes premières peintres baroque. Après avoir été une femme active à Florence, Rome et Venise, elle s’installe à Naples en 1630 , remporte un énorme succès et contribue à diffuser le caravagisme.  L'exposition débute sur la période la plus riche de l'artiste,  "Danae",  "Judith et la servante avec la tête d’ Holophern” ou "Suzanne et les vieillards".

Cinq  lettres d’amour destinées à son amant sont présentées au public et permettent de mieux comprendre la personnalité complexe de l’artiste. Elle sait mettre en valeur des femmes combattantes, elle-même libre de ses choix. J’ai beaucoup apprécié la Vierge à l’enfant et au rosaire avec ses couleurs vives mais dont il ressort une certaine forme de sérénité.  

Cette exposition nous a permis de découvrir les oeuvres d'une femme peintre, sans doute la première femme qui s'est illustrée dans la peinture.

 

Musée Maillol

61 rue de Grenelle Paris 7ème

Nocturne le vendredi

Artemisia-Gentileschi--La-Vergine-offre-il-rosario-al-Bambi.jpg

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15 avril 2012 7 15 /04 /avril /2012 09:05

Cima_Christ_couronne_d_epines-792de.jpgTrès belle exposition découverte ce samedi matin au Musée du Luxembourg consacrée à Cima da Conegliano, ce maître de la Renaissance vénitienne.

Maîtrisant parfaitement le dessin et la peinture à l’huile, Cima s’imposera surtout par sa capacité à saisir les émotions et par ses paysages poétiques. Les tableaux de Cima accrochent tout de suite le regard, non seulement par l’émotion qu’ils suscitent mais aussi par l’éclat des couleurs employées.

Ceux qui trouvent que tous ces grands peintres de la Renaissance italienne se confondent dans un académisme convenu seront surpris par le raffinement,la finesse et la poésie des tableaux de Cima.  

 

Musée du Luxembourg

Du 5 avril au 15 juillet 2012 

      Cima_Vierge_a_l_enfant-e7c48.jpg

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9 avril 2012 1 09 /04 /avril /2012 19:50

 

    Du 7 mars au 8 juillet 2012, le musée de la Légion d’honneur retrace dans une exposition événement, l’incroyable aventure de la berline de Napoléon à Waterloo. Nous vous recommandons vivement d’aller voir cette exposition ; outre les effets de campagne de l’Empereur (bicorne, redingote, chemise, argenterie), on peut y voir la fameuse berline-landau, cette voiture légère et rapide qui permettait à Napoléon de se déplacer rapidement.

L’exposition réunit aussi les décorations reçues par l’Empereur, lesquelles ont été prêtées par le Musée Historique de Moscou.

 

Tous ces éléments renvoient au mystère de ce butin que les prussiens se sont partagés au soir de la défaite de Waterloo. L’aventure rocambolesque de ce butin alimente la légende napoléonienne depuis près de deux siècles…

 

Voir le très intéressant dossier de presse réalisé par le Musée de la Légion d’honneur :

http://www.musee-legiondhonneur.fr/mlh/pdf/15197_14749_DossierDePresse.pdf

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Le Musée de la Légion d'honneur se trouve 2, rue de la Légion d'honneur, en face du Musée d'Orsay

 

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8 avril 2012 7 08 /04 /avril /2012 19:11

    pinacotheque_de_paris.jpgNous sommes allés voir ce matin l’exposition Soutine Modigliani à la Pinacothèque

Cette exposition rend hommage à Jonas Netter, grand collectionneur parisien, qui le premier a soutenu Modigliani et bien d'autres artistes.

Ces tableaux de Modigliani sont vraiment remarquables et les amateurs de peinture seront absolument ravis. Soutine est très différent, plus austère avec sa peinture tourmentée. Et l’exposition comprend un grand nombre de tableaux d’Utrillo. Il y a aussi quelques toiles de Derain dont on connaît les paysages très colorés et des peintures de Suzanne Valadon. Et, surprise, un magnifique tableau de Vlaminck, le "Bord de rivière" dont nous n'avons pas trouvé de reproduction de bonne qualité pour illustrer cet article.

Un vrai plaisir des yeux !

Nous ne connaissions pas Jonas Netter, ce collectionneur qui a révélé Modigliani puis Soutine. Voici quelques éléments sur cet homme.

Jonas Netter est l'un des collectionneurs les plus marquants du XXe siècle, découvreur de talent, d'autant plus inspiré et génial qu'il fut d'une discrétion absolue pendant toute sa vie au point qu'il est encore aujourd'hui inconnu du grand public.
Pourtant, sans lui, Modigliani n'aurait sans doute jamais existé, ni Soutine, ni Utrillo. Cette exposition va aujourd'hui lui rendre l'hommage qu'il mérite en permettant enfin au public de découvrir un ensemble d'œuvres absolument étourdissant de beauté, principalement de Modigliani.
    17-Suzanne-Valadon-Sous-Bois-1914.jpg
Jonas Netter était un Alsacien, représentant en marques installé à Paris, fasciné par l'art et la peinture. Il découvre une toile de Modigliani et se décide à l'acquérir. Il sera l'un des premiers à acheter des œuvres de cet artiste, prenant la suite de Paul Alexandre qui l'avait soutenu jusque-là, avant la Première Guerre mondiale. Collectionneur dans l'âme, Netter commence à acheter toutes les œuvres de Modigliani qu'il voit chez le marchand d'art Léopold Zborowski. Il se prend de passion pour cet artiste dont il arrive à posséder une quarantaine de peintures à la fin des années 1920.

       Puis, c'est Soutine qu'il aperçoit. Avant même Barnes, il est fasciné par Soutine. Lui, le juif alsacien bourgeois et discret, se prend d'une passion sans borne pour tous ces artistes qui constituent l'école de Paris. Il découvre également Utrillo, sa période blanche l'envoûte et il commence à en acheter par centaines également, toujours avec l'aide de Zborowski. Ce dernier se retrouve, grâce à lui, à la tête d'un véritable nouveau marché et d'une pléiade de jeunes artistes, propulsés par cette nouvelle génération de marchands et de collectionneurs.

   

 

 

La Collection JoUtrillo-rue-Paul-Albert.jpgnas Netter
Modigliani, Soutine et l'Aventure de Montparnasse

Pinacothèque du 4 Avril au 9 Septembre 2012

Nocturnes les mercredis et vendredis jusqu'à 21h.74899-exposition-modigliani-pinacotheque-exposition-pinacot

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24 mars 2012 6 24 /03 /mars /2012 20:53
Très belle exposition que cette « Beauté animale » au Grand Palais. La place des animaux dans l’art.
4be849a0-72aa-11e1-ad62-7bd4f34c39a3-493x328.jpgOn a beaucoup aimé ce tableau qui est la première représentation de chiens dans la peinture occidentale. Mais également ce chat de Giacometti, le lion de Géricault, la chauve-souris de Van Gogh et beaucoup d’autres.
Cette approche thématique est intéressante et originale. On y voit aussi des éléphants –dont le fameux Clara, des ours et des girafes.  
On a découvert aussi Jean-Jacques Audubon  qui s'est attaché à reproduire en grandeur nature tous les oiseaux du continent nord-américain : ce projet insensé, né dans l'esprit d'un peintre autodidacte de génie dans la première moitié du dix-neuvième siècle, donnera naissance à un ouvrage monumental : les Oiseaux d'Amérique, auquel Jean-Jacques Audubon consacrera trente ans de sa vie, et qui deviendra le livre d'art le plus côté du monde et de l'histoire. 
La première partie de l'exposition est consacrée à la beauté animale (lion, paon...) et la deuxième partie est axée sur la laideur relative de certains animaux (araignée, crapaud, chauve-souris).
Deux regrets cependant ; on aurait aimé voir davantage de tableaux d’animaux ! Et puis, Flip n’a pas été autorisé à entrer dans l’exposition.
 beaute-animale-sexpose-grand-palais-L-3J_Ek4.jpganimal300-5d787.gif
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Beauté animale
Grand Palais  du 21 mars au 16 juillet
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20 février 2012 1 20 /02 /février /2012 20:37

    BandeauAix1000x400pratique

On en parle peu dans la presse, la programmation du prochain festival d’Aix en Provence retient comme chaque année l’attention des mélomanes et déjà de nombreux concerts où les réservations sont fermées. Une belle programmation classique et attendue avec les œuvres de Mozart qui sont présentes chaque année et aussi de belles découvertes.

Quelques belles surprises comme David et Jonathas de Marc-Antoine Charpentier qu’on a pu entendre en version concert mais rarement comme un opéra, forme sous laquelle il sera donné au théâtre de l’Archevêché.

La grande fierté du directeur du festival est la présentation de la création du nouvel opéra du compositeur britannique George Benjamin avec Written on Skin, qui partira ensuite dans plusieurs grandes villes européennes, Londres, Toulouse, Florence ...

Mais avis aux amateurs, dépêchez-vous de réserver, car les Noces de Figaro afficflipviolon.jpghent presque complet.

Notre choix s’est porté sur David et Jonathas et nous espérons avoir des billets…

Cette programmation du Festival d’Aix est classique, audacieuse et novatrice ; de quoi séduire un large public ! De plus, toutes les représentations ont lieu dans des lieux magiques et c'est aussi celà l'atmosphère du festival d'Aix !

 

Pour en savoir plus :

http://www.festival-aix.com/fr/node/13

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12 février 2012 7 12 /02 /février /2012 18:56

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Nous sommes allés voir cette magnifique exposition au Grand Palais ; sont en effet exposés les plans-reliefs de places fortes qui ont été réalisés entre 1668 et 1873. On y voit les maquettes au 1/600° de plusieurs villes et places fortes : Strasbourg, Besançon, Cherbourg, Brest, Briançon,  Neuf-Brisach…

Ces plans-reliefs, maquettes historiques de villes fortifiées, constituent un ensemble commencé sous Louis XIV, à partir de 1668, et enrichi jusqu’en 1873.

La France en relief

Chefs-d’oeuvre de la collection des plans-reliefs de Louis XIV à Napoléon III

Grand Palais, Nef

18 janvier 2012 – 17 février 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 21:25

Nous signalons à nos lecteurs l'exposition suivante, où la fille d'un couple d'amis, Sophie, expose :

 

Seuil - une idée de passage

 

Des oeuvres de :

Anne Lacouture, dessins

Sophie Melon, sculptures

Laurent Selmès, oeuvres sur papier  

ANNE LACOUTURE

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Jeune artiste venue de l’île de la Réunion et remarquée à la galerie 1er Regard. Anne Lacouture se joue du proche et du lointain de la pointe de ses crayons de stylos-bille. Le papier est gratté parfois perforé. Ces êtres en partances ou arrivés leur viatique à la main, Ils ne s’occupent pas de nous. Posent ils pour la photo juste au pied du mur ? Est-ce leurs pensées qui les dévisages, ou leurs rêves qui telle la fumée d’une cigarette tourbillonne. Dans les volutes les détails s’organisent et disparaissent l’instant d’une forme entrevue. Cette série de portraits nous arrête au pied du mur. Doit-on lire les signes des traces laissées, ou le franchir. Nous sommes comme dans ces jeux de fête foraine, plaçons notre tête dans le trou pour la photo.

 

SOPHIE MELON

Chez Sophie Melon le béton, le cuivre, ne disent plus leur identité d’origine, tel l’Aïku allant au-delà du signifiant des mots, pour dire l’image, unesophie-melon.jpg pensée non pas contenu dans le cours poème mais surgissant de nous. La forme sous le lent travail de la main, garde un léger déséquilibre, une légère asymétrie et cela ce pose comme les Raku à thé japonais, juste dans l’espace. Ici nous parlons d’une autre cérémonie. Celle des Lingames, sculptures de la lenteur où la caresse permet de franchir un seuil, d’en faire la demande, la supplique implicite du don.

 

LAURENT SELMES

Au commencement le silence, puis le choix d’un format. Celui ci affirmé, est fixé par le fil d’un seul jet aux quatre coins laissant au dos une résille. L’espace rythme la ligne, l’impose, comme deux espaces imposent un passage, un seuil. Laurent Selmès nous amène là au carrefour où se fait le choix. Un temps d’arrêt et je passe la ligne. Jeux subtil des passages de la couleur du blanc au noir. Saisie minimale, à l’essentiel où le regard se perd et se ressaisit.

 

Du jeudi 26 janvier au 25 février 2012

40, rue Quincampoix, 75004 Paris

mardi-samedi : 14h - 19h

www.galerie-linz.com

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